Le SIMULHUG des Hôpitaux Universitaires de Genève
La
mission principale du SIMULHUG est de
proposer des formations afin d’améliorer
les compétences des professionnels de la santé et la performance des équipes
interdisciplinaires avec des méthodes pédagogiques basée sur la simulation en
santé, dans le cadre de la formation professionnelle spécialisée ou continue.
La seconde mission du centre est de développer la recherche en simulation en santé, activité relativement récente et actuellement en pleine expansion.
Une séance d’apprentissage par la simulation en santé comprend généralement trois temps distincts :
1. L’introduction ou briefing au cours duquel l’instructeur présente les objectifs pédagogiques, le principe de l’apprentissage expérientiel par simulation, les règles de fonctionnement au sein du groupe et les attentes vis-à-vis des participants,
2. La deuxième étape est l’immersion en situation simulée proprement dite (ou encore « passage sur le simulateur ») ; La situation-problème est jouée par les participants sur la base d’un scénario particulier avec un mannequin représentant le patient, parfois avec un acteur jouant le patient, avec la consigne de faire « comme si » ils étaient en situation réelle. Cette étape est filmée, avec l’accord des participants.
3. La dernière étape est celle du débriefing où, à l’issue de la simulation, les participants vont pouvoir exprimer leurs réactions à chaud sur l’expérience, revenir sur des points clés sur ce qui s’est joué dans la situation, analyser leurs pratiques et réfléchir aux processus de pensée et aux intentions qui ont guidé leurs actions. A cette occasion, l’enregistrement vidéo de la simulation pourra être utilisé pour revoir des points importants de la situation ou ceux qui sont particulièrement porteurs d’enseignement. Cette étape doit être guidée par l’instructeur afin de structurer les échanges, de gérer l’expression des émotions, de garantir la sécurité psychologique des participants et de veiller à l’atteinte des objectifs pédagogiques.
La problématique qui se pose au SIMULHUG est la suivante : Les instructeurs du SIMULHUG sont des médecins et des infirmiers expérimentés qui ont tous suivi une formation pour animer une séquence de simulation en santé. Néanmoins, ces formations (dispensées en France, en Belgique ou aux Pays Bas, sont assez hétérogènes en termes de durée, de contenus et même d’«écoles de pensée ». En tant qu’instructeurs, ces formateurs ont une expérience variable de l’animation des séquences de simulation et en particulier du débriefing. Par ailleurs, ces instructeurs exercent dans des services différents, voire des spécialités différentes, et utilisent le SIMULHUG comme lieu de formation pour leurs équipes, en relative autonomie. Il existe un certain turn over au niveau des instructeurs en simulation, ce qui pose la question du développement des compétences des instructeurs. Il n’existe donc pas une communauté de pratiques formalisée en la matière.
Cette hétérogénéité des formations et des pratiques, ainsi que le mode de fonctionnement du centre n’ont pas permis à ce jour la conception d’un projet pédagogique commun pour le SIMULHUG. On peut ainsi faire l’hypothèse que les pratiques de débriefing varient selon les instructeurs, et que par conséquent la qualité du débriefing est également variable. Il s’avère que plusieurs instructeurs ont exprimé des difficultés dans la gestion de certains débriefings Par conséquent, les instructeurs sont très demandeurs d’une formation spécifique pour la conduite de débriefing.
Le DASH© (Debriefing Assessment for Evaluation in Healthcare), développé par l'équipe américaine du Center for Medical Simulation de Boston, est un outil d'aide par l'auto-évaluation de la conduite de débriefing. Il est basé sur une approche par compétence : 6 compétences clés ont été identifiées, et leurs composantes ont été décrites en termes de comportements, selon une approche pédagogique pour une part béhavioriste et pour l'autre cognitiviste. Cet outil n'était pas encore traduit en français, c'est désormais chose faite puisque cela faisait partie de ma mission. L'objectif était d'introduire cet outil dans les pratiques des instructeurs afin qu'ils s'auto-évaluent et puissent ainsi améliorer leurs pratiques en identifiant les écarts entre leur prestation et les recommandations de bonnes pratiques.
Situation apprenante : la rédaction du contrat d'objectifs
Il s'agissait de faire une présentation de la structure, de préciser le cadre de la mission et les pistes de questionnement pour le mémoire.
Éléments ayant permis à la situation d'être apprenante :
La seconde mission du centre est de développer la recherche en simulation en santé, activité relativement récente et actuellement en pleine expansion.
Une séance d’apprentissage par la simulation en santé comprend généralement trois temps distincts :
1. L’introduction ou briefing au cours duquel l’instructeur présente les objectifs pédagogiques, le principe de l’apprentissage expérientiel par simulation, les règles de fonctionnement au sein du groupe et les attentes vis-à-vis des participants,
2. La deuxième étape est l’immersion en situation simulée proprement dite (ou encore « passage sur le simulateur ») ; La situation-problème est jouée par les participants sur la base d’un scénario particulier avec un mannequin représentant le patient, parfois avec un acteur jouant le patient, avec la consigne de faire « comme si » ils étaient en situation réelle. Cette étape est filmée, avec l’accord des participants.
3. La dernière étape est celle du débriefing où, à l’issue de la simulation, les participants vont pouvoir exprimer leurs réactions à chaud sur l’expérience, revenir sur des points clés sur ce qui s’est joué dans la situation, analyser leurs pratiques et réfléchir aux processus de pensée et aux intentions qui ont guidé leurs actions. A cette occasion, l’enregistrement vidéo de la simulation pourra être utilisé pour revoir des points importants de la situation ou ceux qui sont particulièrement porteurs d’enseignement. Cette étape doit être guidée par l’instructeur afin de structurer les échanges, de gérer l’expression des émotions, de garantir la sécurité psychologique des participants et de veiller à l’atteinte des objectifs pédagogiques.
La problématique qui se pose au SIMULHUG est la suivante : Les instructeurs du SIMULHUG sont des médecins et des infirmiers expérimentés qui ont tous suivi une formation pour animer une séquence de simulation en santé. Néanmoins, ces formations (dispensées en France, en Belgique ou aux Pays Bas, sont assez hétérogènes en termes de durée, de contenus et même d’«écoles de pensée ». En tant qu’instructeurs, ces formateurs ont une expérience variable de l’animation des séquences de simulation et en particulier du débriefing. Par ailleurs, ces instructeurs exercent dans des services différents, voire des spécialités différentes, et utilisent le SIMULHUG comme lieu de formation pour leurs équipes, en relative autonomie. Il existe un certain turn over au niveau des instructeurs en simulation, ce qui pose la question du développement des compétences des instructeurs. Il n’existe donc pas une communauté de pratiques formalisée en la matière.
Cette hétérogénéité des formations et des pratiques, ainsi que le mode de fonctionnement du centre n’ont pas permis à ce jour la conception d’un projet pédagogique commun pour le SIMULHUG. On peut ainsi faire l’hypothèse que les pratiques de débriefing varient selon les instructeurs, et que par conséquent la qualité du débriefing est également variable. Il s’avère que plusieurs instructeurs ont exprimé des difficultés dans la gestion de certains débriefings Par conséquent, les instructeurs sont très demandeurs d’une formation spécifique pour la conduite de débriefing.
Le DASH© (Debriefing Assessment for Evaluation in Healthcare), développé par l'équipe américaine du Center for Medical Simulation de Boston, est un outil d'aide par l'auto-évaluation de la conduite de débriefing. Il est basé sur une approche par compétence : 6 compétences clés ont été identifiées, et leurs composantes ont été décrites en termes de comportements, selon une approche pédagogique pour une part béhavioriste et pour l'autre cognitiviste. Cet outil n'était pas encore traduit en français, c'est désormais chose faite puisque cela faisait partie de ma mission. L'objectif était d'introduire cet outil dans les pratiques des instructeurs afin qu'ils s'auto-évaluent et puissent ainsi améliorer leurs pratiques en identifiant les écarts entre leur prestation et les recommandations de bonnes pratiques.
Situation apprenante : la rédaction du contrat d'objectifs
Il s'agissait de faire une présentation de la structure, de préciser le cadre de la mission et les pistes de questionnement pour le mémoire.
Éléments ayant permis à la situation d'être apprenante :
- L'analyse socio-organisationnelle de la structure permet de comprendre le contexte et les interactions des différents acteurs, ainsi que les enjeux de l'organisation.
- Le contrat est négocié avec le directeur de stage, ce qui m'a donné une légitimité et des garanties quant aux conditions de faisabilité et de réalisation de ma mission.
- La mise à disposition d'éléments de bilan d'activités du SIMULHUG et la possibilité de solliciter les personnes pour mes recherches.
- Les feedback, à la fois de l'équipe du SIMULHUG et de S. OUDET à Nanterre, m'ont été utiles pour réajuster ce travail.